dimanche 20 novembre 2016

Je suis là - Clélie Avit


// Éditions Le Livre de Poche // 235 pages //

~ Pour commencer ~
Chambre 55 il y a Sylvain, hospitalisé suite à l'accident de voiture dans lequel il a tué deux adolescentes alors qu'il conduisait en état d'ivresse.
Chambre 52, il y a Elsa, plongée dans le coma suite à un accident d'escalade en montagne.
Thibault, le frère de Sylvain, refuse de voir ce dernier, de lui pardonner. Alors qu'il accompagne sa mère pour sa visite habituelle, Thibault se retrouve par hasard dans la chambre d'Elsa. S'installe une relation inattendue, où Thibault parle et vit, où Elsa entend et ressent.

~ Mon avis ~
J'ai acheté ce livre avant de prendre le train, songeant que je viendrai à bout des 200 et quelques pages en 3h30 de voyage. C'était sans compter la joie de supporter ces adorables bambins qui ne m'ont pas laissé la moindre minute de silence durant TOUT le trajet. Bref.
Une semaine plus tard, j'ai tourné la dernière page.
C'est assez difficile pour moi de parler de ce bouquin. J'ai presque adoré et détesté, à vrai dire. Avec moins de passion. Donc j'ai bien aimé sans être ultra emballée non plus, mais bon moment à retenir.
Commençons par ce qui me chiffonne : je suis une grande romantique, toujours touchée par les invraisemblables coups de foudre mais... sincèrement? Le type qui tombe amoureux d'une inconnue dans le coma, vous y croyez? Être touché par ou s'attacher à une personne "endormie", pourquoi pas. Mais de là à parler d'amour! Je trouve bon nombre d'histoires naïves attendrissantes mais là je trouve que c'est carrément tiré par les cheveux. Elsa, qui entend, comprend et sent ce qui l'entoure peut en effet ressentir des sentiments pour Thibault, cela me parait plausible, mais l'inverse me fait penser aux contes de fées si souvent critiqués, à bon escient. Certes, ici ils ne se jurent pas un amour éternel, mais les paroles et pensées de Thibault m'ont tout l'air d'une réaction aux différents évènements qu'il a vécu. Bref.
Ensuite, je trouve que beaucoup de personnages sont dans le jugement de manière assez gratuite. La dame qui s'occupe de l'entretien et qui se permet de dire à l'interne "vous me décevez". Ou encore Elsa dont la décision de ses parents "la dégoute". Oui, bien, merci. Hormis Thibault qui a la foi suite aux quelques éléments qui amènent à se questionner, comment en vouloir à l'équipe médicale et à la famille de vouloir mettre un terme à une assistance médicale lorsque, d'après tous les examens réalisés, le cerveau d'Elsa ne réagit plus à rien et son corps est considéré comme une enveloppe vide? Notons que pour les proches, c'est assez insoutenable de voir son corps maintenu en vie de manière artificielle. La science n'a pas toute les réponses et garder l'espoir quoiqu'il arrive est tout à fait louable et humain mais accuser à tour de bras tout le monde d'égoïsme et de lâcheté je trouve cela un peu fort (même si je pense que c'est le genre de réaction qui doit arriver tous les jours dans ces services).
Je parle beaucoup parce que ce livre a suscité en moi des réactions, des réflexion et c'est une grande force. Je trouve que ce petit livre arrive à se démarquer à bien des égards. Comme Elsa est immobile, tout ce qu'elle vit est décrit de manière très particulière les gens, les mouvements, les paroles, les attitudes de manière très particulière. Contrairement à ce que je craignais (à savoir une redite de "Si je reste" de Gayle Forman) on ne s’embarrasse pas du passé, tout est dans l'instant présent. J'ai beaucoup apprécié la relation de Thibault avec son meilleur ami. Je regrette que son amertume envers son frère ne soit pas traitée plus en profondeur et que l'histoire prenne fin ainsi. Mais rend aussi l'histoire réaliste, bien proche des évènements de la réalité qui nous assaillent. 

~ Un dernier mot pour la fin ~
Ce livre ne me laissera pas un souvenir impérissable mais je l'ai trouvé intéressant, sympathique, intrigant. Il vaut le détour si les rencontres inattendues et improbables vous plaisent.

mercredi 9 novembre 2016

Poldark - Saison 1 / Saison 2



SAISON 1

Le petit blabla plein d'amour que j'avais écrit sur la page le 28 août 2016
Et voilà la vérité, je suis faible. On me balance une belle histoire romantique avec un fond de drame et un acteur plutôt séduisant... me voilà comblée!
Poldark revient chez lui après une absence de trois ans. Plutôt que la prison, il a préféré la guerre. Mais tout le monde l'a cru mort. Il découvre le décès de son père, mais aussi l'union prochaine de Francis, son cousin, avec Elizabeth, la femme qu'il avait promis d'aimer pour toujours. 
Tant de personnages hauts en couleur qui ont su m'émouvoir! Poldark, bien évidemment, mais aussi la belle et douce Demelza. Je me suis terriblement attachée à Verity, la catherinette laissée pour compte, dont le dévouement et l'amour qu'elle porte à sa famille sont sans égal.
La musique est tout simplement sublime et ne fait qu'aggraver les moments de douleur que traversent nos héros (et ils sont nombreux).
La trame de l'histoire est toute simple, rien de nouveau sous le soleil, et pourtant j'ai dévoré les 8 épisodes en à peine plus d'une journée et ce fut un régal.
Encore une nouvelle venue sur Netflix, j'attends avec impatience votre avis, et ne tiens plus en place à l'idée de découvrir la suite dont la diffusion commencera début septembre!



SAISON 2

Aujourd'hui, j'ai regardé l'épisode 10 de la saison 2 qui clôture cette seconde partie.
Je suis passée par absolument TOUTES les émotions. La joie, la tristesse, la compassion, la haine, l'euphorie, la rage, bref. Au début, cela m'a déplut, puis je me suis dit : ce n'est pas si mal d'être à ce point en colère contre le personnage principal d'une histoire. Car non, Ross n'est pas parfait. Loin, bien loin de là! Et j'en suis heureuse à présent.
Bon. Il faut avouer que tout au long de la diffusion, je n'ai cessé de le qualifier d'un nombre invraisemblable de nom d'oiseaux. La preuve que cette série suscite en moi beaucoup de passion! Entre son manque de tact, son obsession pour la mine et Elizabeth, et son incompréhension des sentiments de Demelza... Raaaaaah!!! Mais enfin. Sa dernière réplique est tellement parfaite que mon pathétique petit cerveau romantique s'en est retrouvé presque amnésique (mais une femme n'oublie jamais, souviens-t-en, Ross!).
Le personnage d'Elizabeth m'a moins plu. Je la trouve passive, rejetant sans cesse la faute sur autrui, perpétuellement indécise et finalement ne m'a fait ressentir que de la pitié, vraiment. 
Au tout début, j'ai trouvé que cette saison était un peu longue à démarrer... Puis ça ne s'est plus arrêté. Un personnage déjà connu a su faire une place importante dans l'intrigue (et dans mon cœur tant il est adorable) : Dwight Enys. Au début on le connait juste gentil et serviable, même s'il a quelques pots cassés à son actif (là encore, nos personnages ne sont pas des anges et c'est tant mieux!). Petit à petit on le voit prendre des risques, se retrouver confronter à une décision difficile, faire des choix, se remettre en question, il évolue et reste toujours très attachant. 
On retrouve le reste de la famille Poldark égale à elle-même, ainsi que leur grand ennemi George, mais je n'entrerai pas dans les détails afin de ne rien vous spoiler.
Je me contenterai de dire que, mon personnage préféré se révèle être Demelza. Je trouve cette femme forte, surprenante, terriblement touchante et même si je pense que ses doute et sa crainte de perdre l'amour de Ross en ont peut-être agacé certains, j'ai songé que j'aurai éprouvé les mêmes sentiments dans une situation semblable. 
La tension et le drame grimpent crescendo lors des derniers épisodes, et la fin m'a fait bondir le cœur. En bien ou en mal? Cela vous le découvrirez par vous-même. Je peux seulement vous assurer que cette série fait désormais partie de mes incontournable et qu'il va être bien douloureux d'attendre une année entière avant d'avoir la suite !