mardi 19 janvier 2016

The Revenant - Alejandro González Iñárritu



~ Blabla et anecdotes ~ 
Il ne s'agit pas du tout d'un style de film que je regarde des dizaines de fois, m'extasiant sur la mise en scène et la qualité du scénario, mais étant dotée d'un minimum d'objectivité lorsque je me fais violence, je vais vous présenter un article convenable ne serait-ce que par égard pour le meilleur acteur qui soit à l'heure actuel.
Pour la petite histoire, le film est tiré d'un roman de Michael Punke qui retrace le véritable périple de Hugh Glass qui a eu la malchance d'être laissé pour mort par son équipe après avoir été attaqué par un ours. Oui, c'est déjà écrit sur l'affiche, mais je le répète parce qu'en regardant le film ça parait tout juste invraisemblable!
Le tournage aurait du durer 80 jours, mais s'est étendu sur 9 mois. La météo n'a pas été de leur côté, et comme le réalisateur souhaitait absolument tourner en lumière naturelle dans ces superbes décors... Eh bah ils ont du faire avec! J'ai mal vécu mes quatre heures dans le froid de Paris devant le Grand Rex alors l'admiration que je leur porte n'en est que décuplée! Les paroles de Léo, décrivant ce rôle comme le plus difficile de sa carrière prend alors tout son sens.
Leonardo DiCaprio a refusé le rôle de Steeve Jobs, Tom Hardy celui qu'on lui proposait dans Suicide Squad, et ainsi se sont retrouvé une nouvelle fois à tourner ensemble. Que du bon pour nous!

~ Passons aux choses sérieuses... ou pas ~ 
Je ne vais pas vous raconter l'histoire. Je ne vais pas dire qu'on est étouffe par le suspense (le film dure 3 heures et comme on connait le personnage principal, on se doute qu'il va théoriquement tenir le coup jusqu'à la fin).
Non, je vais juste partager avec vous mon ressenti, en quelques mots, parce que je ne suis pas journaliste ni chroniqueuse, et ce n'est pas pour rien. 
Ce film est un sans faute. Ils ont voulu tourner en décors réels pour que le film soit... réaliste? Eh bien c'est réussi! On ressent le froid nous mordre les chairs, la peur d'être tué par l'ours de la forêt, le désespoir de la perte, la haine et la soif de vengeance... Les acteurs incarnent leur rôle à la perfection.
Oui, bien sur, il y a Leonardo, mais il est sacrément bien entouré. 
C'est pas la foule, hein, mais Tom Hardy. Toujours doué pour être détestable mais là on veut vraiment lui faire la peau. Il est méconnaissable avec son look de trappeur. Le jeune Will Poulter s'en sort bien, très bien même. Effrayé et rongé par les remords et la honte. Et bien sur je n'oublie pas notre cher Weasley - euh, oups pardon ^^ - Andrew Henry, interprété par Domhnall Gleeson (on le voit partout en ce moment c'est dingue !!), dont chaque pas est guidé par l'honneur.
Passons à Leo. Leo, Léo, Léo (que j'ai vu de mes yeux vus et que je ne m'en remettrai certainement jamais tellement je suis émue huhuhu).
Leo est amoureux, Leo perd l'amour, Leo se fait purement et simplement massacrer, Leo perd ce qui lui reste de famille, Leo a la haine, Leo souffre, Leo a encore plus la haine et Leo va traverser le pays avec la chair à vif et des membres brisés. Certes, ce n'est pas Leo, c'est Hugh, mais Leo a du le vivre un peu quand même.
Ce film m'a fait dresser les cheveux sur la tête tant l'immersion est inévitable. Le récit est sombre, triste, guidé par la vengeance et ne connais pas vraiment de fin. Les images sont époustouflantes. Je ne connais rien aux termes techniques employés pour décrire les mouvements de caméra, etc. Pourtant on ne peut que constater que c'est cette manière toute particulière de filmer - celle de Monsieur Iñarritu - qui donne tout son réalisme au film (en plus de son indispensable lumière naturelle bien sur!).
Bref.
Ce n'est pas mon film préféré, je le trouve même tellement effrayant et déprimant que je vais attendre avant de le revoir, mais je ne peux qu'approuver son succès, ses prix, sa reconnaissance et inciter les gens à courir au cinéma dès sa sortie!


Comme il s'agit d'un film inspiré de faits réels, je me suis un peu documentée sur le net et il est intéressant de parcourir l'histoire vraie de Hugh Glass. En effet, le film est un peu plus dramatique, même si le calvaire de cette personne était bien vrai, c'est indéniable! Mais c'est amusant de jouer au jeu de différences tout au long de ce périple ;)


~ Petit topo ~

Golden Globes
- Meilleur Film
- Meilleur Réalisateur
- Meilleur Acteur dans un Film Dramatique

Oscars (Nominations)
- Meilleur Film
- Meilleur Réalisateur
- Meilleur Acteur
- Meilleur Acteur dans un Second Rôle
- Meilleurs Décors
- Meilleure Création de Costumes
- Meilleurs Maquillages et Coiffures
- Meilleure Photographie
- Meilleur Montage
- Meilleur Montage de Son
- Meilleur Mixage de Son
- Meilleurs Effets Visuels

Please, give him the Oscar !!!


dimanche 17 janvier 2016

Solange te parle - Ina Mihalache


// Editions Payots // 173 pages //

~ Pour commencer ~
J'ai découverts Solange avec "Dire je t'aime". C'est mon chéri - alors à 600km de moi, qui m'a envoyé cette vidéo. Conquise en un instant. Par ses paroles, sa gestuelle, sa frimousse adorable, sa manière tellement particulière de faire passer son message... Puis je n'ai plus pu m'arrêter. Solange est un personnage fascinant, troublant, passionnant. De son "Gloire au pénis" à sa réflexion sur les bobos, en passant par l'impuissance ressentie face aux SDF et sa vie avec Truite, aucun sujet n'est un obstacle. Même le thème le plus insignifiant peut être amené à nous intriguer si c'est Solange qui en parle.

~ Mon avis ~
J'ai bouquiné tranquillement Solange te parle dans le RER alors que je me rendais à DisneyLand (oui, on peut dire qu'on est totalement hors contexte là...). J'ai retrouvé avec plaisir les paroles de Solange, celles qui m'ont émue, questionnée, amusée. Je ne peux pas donner un avis réellement objectif sur ce livre, car en parcourant ces lignes, j'avais en tête les vidéos que je connais si bien. Je n'ai pas réussi à prendre de la distance avec l'image de Solange que nous sommes beaucoup à connaître. 
Je trouve la démarche audacieuse et justifiée. En effet, Solange en a fait une vidéo, certains internautes se demandent "Pourquoi tu parles bizarre?". Le support papier peut ainsi amener ceux qui sont rebutés par le personnage de Solange, à découvrir le contenu en sans s'"encombrer" du contenant. Pour ma part, c'est le vecteur de ces textes qui me plait le plus. J'aime les paroles de Solange, mais plus encore la manière dont elle nous les transmet.
J'aimerais un autre livre de Solange ou de Ina, roman ou recueil de réflexions comme celles qu'on lui connait si bien, mais qui comprendrait des textes neufs, que l'on pourrait découvrir pour la toute première fois sur papier et uniquement sur papier.
Pour ce qui est de Solange te parle, je le garde précieusement, et vais le faire voyager, le partager avec ceux qui ne connaissent pas son double d'images et de son.

~ Un dernier mot pour la fin  ~
Lisez Solange, écoutez Solange, regardez Solange, cela adoucira votre vie, rendra une morne journée un peu plus drôle ou un peu plus intéressante... Offrez-vous son livre, et si vous habitez près de Paris, allez voir son film au cinéma, Solange et les vivants
Faites sa rencontre sur Youtube, Instagram, Twitter
Et laissez moi un petit mot, et surtout à elle, pour dire ce que vous en pensez ;)


mercredi 13 janvier 2016

L'infini + un - Amy Harmon


// Editions Robert Laffont (Collection R) // 421 pages //

~ Pour commencer ~
Bonnie Rae Shelby est une chanteuse country, jeune, belle et adulée de tous. Pourtant, le soir de son dernier concert, elle tente de mettre un terme à son existence. Elle y serait parvenue si seulement ce type ne l'en avait pas empêché. Finn Clyde, brillant mais paumé et sans le sous.
Tout ce qu'il veut, c'est éviter les soucis, et Bonnie semble en être un gros. Mais elle parvient à le convaincre de l'embarquer avec lui, vers Las Vegas.

~ Mon avis ~
Amy Harmon fait partie des ces auteurs qui ont débarqué sans crier garde et qui ont chamboulé la littérature Young Adult en l'espace de quelques pages. Il y a eu Nos Faces Cachées, l'incontournable de début 2015. Malgré tout le bruit qu'il a pu faire, je n'ai pas connu de déception, au contraire. J'avais quelques appréhensions quant à L'infini + un. Difficile de faire deux fois un aussi bon tir, et pourtant...
Un road-trip, une histoire d'amour, les noms de Bonnie et Clyde énoncés... comment résister?
J'ai vécu une merveilleuse lecture.
Par un concours de circonstances non choisi, j'étais toujours en déplacement : dans le train, le RER, le métro, le bus... de quoi bien me mettre dans l'ambiance!
Passons.
L'héroïne est certes suicidaire au début du roman, mais on découvre très vite une jeune femme qui respire la joie de vivre. La raison l'ayant amené à ce geste nous est dévoilé et explicité peu à peu au cours de l'histoire. Ce n'est pas le plus important, mais cet élément est conduit avec subtilité et douceur. Pareil pour Finn, porteur d'un lourd secret, d'un passé plutôt chaotique et d'une âme en morceaux... comme Bonnie en fin de compte. La ressemblance de ces deux personnages ne s'arrête pas là, mais loin de moins l'envie de vous spoiler toute l'histoire et risquer de vous gâcher le plaisir! C'est un avis sans révélations.
C'est l'histoire de deux être meurtris, de leur rencontre, de leur amour flamboyant et passionné. C'est l'histoire de leur combat pour se relever, pour leur liberté.
Bref.
J'ai aimé ces imprévus, cette impulsivité qui les caractérise, la douce folie qui les transporte et leur donne des ailes! 
C'est beau, c'est fort, c'est divertissant, c'est captivant, c'est émouvant, c'est amusant, c'est révoltant.
Un livre tendre et plein d'espoir, qui traite de résilience, d'erreur et de pardon.
C'est un livre parfait pour démarrer l'année, tout simplement.

~ Un dernier mot pour la fin ~
All you need is love!
Et si vous aimez ce genre d'histoire d'amour un peu fou, les road-trip ou les couples à la Bonnie & Clyde je vous recommande chaudement l'un de mes films préférés entre tous : True Romance, réalisé par Tony Scott et scénarisé par Quentin Tarantino <3



lundi 4 janvier 2016

Downton Abbey (2010 - 2015)

Le 25 décembre 2015 fut diffusé sur ITV1 le tout dernier épisode de la série Downton Abbey. Retour sur cette belle aventure emplie d'émotions et d'évolution dans l'Histoire qui aura su faire vibrer l'Angleterre (et nous avec!).


1912 : naufrage du Titanic. L'héritier présumé des titre, fortune et domaine de Downton Abbey vient de périr. Les trois filles de Lord Grantham ne pouvant aucunement prétendre à un quelconque héritage, le nouveau désigné se nomme Matthew Crawley. Loin de la vie aristocratique du Comte, c'est toute une vie qu'il doit apprendre et choisir de mener à présent.
Downton Abbey, c'est une grande famille de Lords et de Ladies, mais c'est aussi tout un monde domestique allant du majordome à la femme de chambre en passant par la gouvernante et le valet de pied. Les histoires de cœur, les sournoiseries et coups bas sont au rendez-vous, les luttes de pouvoir mais aussi les amitiés qui se créent et les bons sentiments de ceux qu'on n'attendaient pas viennent à surgir.


La saison 2 est celle du changement. Il y a avant et après la guerre. Durant celle-ci, les jeunes filles Crawley trouvent leur voie, chacune à leur manière. Mary comprend qu'elle est capable d'amour véritable et surtout pour qui (oui, c'est une harpie mais elle arrive à être attachante). Sybil, qui a toujours été anticonformiste, rompt avec son rang pour devenir infirmière et venir en aide aux blessés de guerre. Edith aussi se découvrira des qualités qu'elle ignorait totalement, tant humaines qu'intellectuelles. Du côté des domestiques aussi il y a du remous. Des espoirs naissent et se brisent, et c'est sans compter les souffrances que cette saison fait endurer à notre petit cœur!

 Les acteurs, lors du lancement de la série, avaient signé pour trois saisons. Il y a donc de douloureuses séparations, ces personnages auxquels nous avons été obligés de dire adieu non sans larmes et sanglots. Mais c'est avec brios que la série se relève malgré tout et parvient à ré aiguiller son intrigue, la faire évoluer et l'étoffer. Le temps court et rien ne l'arrête. Les mœurs évoluent, de même que les codes de la mode. Les années folles sont là sans même qu'on ait remarqué leur présence, et c'est un régal !

Nos personnages tirent leur dernière révérence le 31 décembre 1925, dans un flot de bonheur, de joie et de renouveau.

Je soupire en repensant aux amours de Mary et combien cette femme froide et cruelle a su malgré tout nous émouvoir dans sa détresse. Je souris quand je vois le combat mené par Edith, moderne et indépendante, qui a su faire face à une vie injuste pour enfin trouver le bonheur qu'elle mérite, et je souris encore en sougeant à Sybil, sa bonté et sa force précurseurs de ce monde nouveau. Je ri quand j'entends la voix de Tante Violet, si sarcastique et  conservatrice au premier abord, et finalement un pilier dont on n'aurait pu se passer tant son cœur et sa sagesse ont sauvé sa famille.
J'ai tant aimé suivre leurs histoires et leur amour : Anna et John Bates. Nos deux anges de bonté contre lesquels le destin s'est cruellement acharné. Et il y a eu Thomas Barrow. Parce j'ai tant aimé le haïr pour ne jurer que par lui. Parce qu'il m'a tellement touchée, parce qu'il est tellement humain qu'on pourrait croire qu'il existe réellement. 

Je pourrai en parler des heures et des heures, choses que j'ai déjà faite avec mes parents et autres fans. Lady et Lord Grantham, M. Carson et Mrs Hugues, Daisy, Rose et j'en passe...

Si j'ai un peu le temps, j'essaierai d'étoffer cet article, ou alors je le laisserai tel quel, écrit à chaud. N’hésitez surtout pas à laisser votre avis, votre ressenti, vos envies quand à cette série! Je me ferai un plaisir de les lire :)


 


dimanche 3 janvier 2016

Jim Kay


 Un rapide article pour vous parler d'un artiste que j'admire énormément : Jim Kay.
Il est désormais incontournable car reconnu pour avoir illustré Harry Potter à l'école des sorciers... et ce n'est certainement pas fini ! J'ai eu l'immense plaisir de le découvrir avec Quelques minutes après minuit de Patrick Ness, une véritable petite perle.


Dans ambiance Burtonienne, le trait est doux, le moindre élément est minutieusement détaillé... On sent qu'il a voulu s'écarter de la vision offerte par les films pour en revenir à celle du texte même, un brin décalée et tellement personnelle. Le must, je dirait que c'est le Chemin de Traverse ou encore le Choixpeau Magique, de véritables œuvres d'art!


Comme cité plus haut, voici une illustration de Quelques minutes après minuit. Ambiance d'autant plus particulière que chaque pièce est en noir et blanc. Un travail remarquable, un encrage qui change tout, j'ai savouré chaque page, les illustration faisant partie intégrante du récit en lui offrant bien plus de valeur encore.


Ces deux titres sont proposés par les Éditions Gallimard et je vous invite à y jeter un œil, puis de savourer le talent de ce dessinateur dont, je l'espère, on aura très vite des nouvelles!

samedi 2 janvier 2016

L'univers de Harry Potter par Jody Revenson

Au lieu de faire un article par ouvrage - chose qui me semblait superflue car déjà de bien belle manière faite par tant d'autres - j'ai trouvé qu'il serait bien sympa de vous présenter rapidement les trois beaux livres sur Harry Potter sortis cette année chez Huginn & Munnin.


Le grand livre des créatures (14 novembre 2014)
Bien au delà d'une simple référence au manuel que nos sorciers amènent avec eux au cours présenté par Hagrid, ce livre est une véritable mine d'informations sur les effets spéciaux égrainés tout au long de la saga. Tout y est détaillé, de la description des créatures à leur conception de synthèse en passant par les croquis, concept-art, sculpture, moulage, animatronique... Un vrai petit bonheur pour les adeptes de bonus DVD à foison!

Le grand atlas (26 juin 2015)
Après les effets spéciaux, place aux décors. Que serait l'univers d'Harry Potter sans ces multiples lieux peuplés de sorciers? De même que pour son prédécesseur, cet ouvrage nous conte les moindres secrets concernant les idées et choix ayant menés les responsables de cette section à bâtir ce mur ou dessiner ce paysage. Le plus passionnant, évidemment, c'est la conception de Poudlard, les différentes structures qui l'ont inspirée pour que l'école devienne celle que nous connaissons. Quelle épopée ça été entre l'Angleterre, les Studios et L'Ecosse! De quoi pousser le vice jusqu'au bout et se rendre dans les décors réels ayant servi les différents films.

La galerie des portraits (23 octobre 2015)
Je m'attendais à des fiches détaillées sur les personnages et peut-être même les acteurs, mais c'est somme toute du déjà vu! Voici un livre consacré à la création des personnages et tout particulièrement ce qui relève des costumes et maquillages. Une belle surprise à laquelle s'ajoute celle des accessoires, dont on ne peut nier la grande importance dans l'univers créé par J.K. Rowling! Ainsi les artistes de l'ombre nous apprennent tout un tas de chose, comme le nombre de robes de sorciers qui doivent être conçues pour les acteurs, mais aussi leurs doublures, puis les différentes versions de ces même robes lorsqu'elles sont malmenées dans un combat. S'y glissent, comme dans les autres livres de cette série, des petites anecdotes de tournage, contées par les uns et les autres... Un véritable régal!  

Vous l'aurez compris, pour moi ces livres sont de vrais petits bijoux que se doit de posséder tout PotterHead si tant est qu'il s'intéresse au différentes étapes de la conception d'un film, ainsi que d'une saga d'une telle envergure! On retrouve avec plaisir des choses déjà apprises dans les making-off, on en découvre d'autres bien croustillantes qui nous font sourire et soupirer d'aise, car on ne sait finalement jamais tout sur tout, et il y a toujours de nouvelles choses à apprendre sur l'univers de Poudlard!