lundi 13 février 2017

Belgravia - Julian Fellowes


// Éditions JC Lattès // 476 pages //

~ Pour commencer ~
Lady Caroline Brockenhurst et Anne Trenchard n'ont, en apparence, rien en commun. Elles sont issues de milieux radicalement différents, et n'auraient même du jamais se croiser. Pourtant, la vie va leur réserver bien des surprises, comme partager le secret d'un petit-fils illégitime qu'elles chériront de tout leur être, et dont l'existence va radicalement changer l'existence de tout leur entourage. 

~ Mon avis ~
Passionnée de longue date par la série Downton Abbey et toujours désespérément abattue par la fin de celle-ci, il était évident que je me plongerai un jour dans l'un des romans écrits par son créateur : Julian Fellowes. 
La lecture de ce titre se révéla être un réel plaisir. Le décor est rapidement posé et l'arbre généalogique des deux familles clairement établis (c'est un élément important parce que dans ce genre d'histoire je lutte pour me souvenir des liens entre les personnages). 
L'intrigue n'est pas d'une originalité ahurissante, mais elle tient la route et donne envie d'en connaître le dénouement. Le seul regret que je peux avoir, c'est la distance entre le lecteur et les personnages.
La plume de l'auteur est délicate, en accord avec l'époque traitée et maîtrise clairement son sujet. Pourtant, il est difficile de s'attacher aux différents protagonistes. On s'en soucis, on apprend à les connaître, leur vie et leur caractère, et même leurs plus intimes pensées grâce à l’emploi d'un narrateur omniscient. J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié le parallèle que propose l'auteur à plusieurs reprises entre les pensées des différents personnages. 
On a notamment le séducteur invétéré qui pense ne devoir qu'à son charme irrésistible et sa connaissance aiguë des femmes d'en avoir mis une nouvelle dans son lit, face à ladite jeune femme qui joue le rôle de la faible insatisfaite en quête de romantisme alors que ceci n'est qu'une des étapes d'un plan qu'elle tente de mettre en place. 
Pourtant, on reste juste observateur, sans pouvoir même réellement s'impliquer émotionnellement. Sans doute justement parce que les émotions-mêmes des personnages sont décrites de manière assez succincte et que le but ne semble pas être de nous les faire ressentir. De même, est-ce peut-être un choix, car à l'époque il n'était pas de bon ton d’étaler ses sentiments sur la place publique.
C'est un éléments qui pourrait en rebuter, malgré tout j'ai passé un excellent moment avec ce roman somme toute assez différent de ce que j'ai l'habitude de lire. 

~ Un dernier mot pour la fin ~
Si vous êtes adepte des intrigues familiales d'une autre époque, ou si vous voulez justement vous y mettre, Belgravia semble un titre tout indiqué. C'est divertissant, sans prise de tête et intéressant.

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